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Pièces constitutives des outils à dents

Les outils à dents sont constitués d'un châssis ou cadre sur lequel sont montés des étançons, chaque étançon comporte une pièce d'usure pouvant avoir des formes différentes en fonction de l'objectif de travail à réaliser il s'agit du soc.

l'ensemble " étançon + soc " constitue la dent

On rencontre différents types de dents.

 

Les dents rigides

Elles sont en général rectilignes sauf vers leur extrémité inférieure qui est un peu incurvée. Elles comportent à leur point d'attache sur le châssis un ressort permettant l'échappement de la dent en cas de résistance trop forte. Ce type d'appareil provoque des lignes de rupture dans le sol, sans trop affiner la terre et sans effectuer de triage (on ne remonte pas de mottes en surface).
La largeur de travail d'une dent est d'environ 20 centimètres et la profondeur de travail est importante.

Les multi-sous-soleuses
Le plus connu de cette catégorie d’appareils est l’Actisol. La partie travaillante de la dent possède une pointe centrale constituée par un carrelet et deux larges ailerons. Ils travaillent sur environ 40 centimètres de large, et ont un bon pouvoir pénétrant même dans des sols très compactés. Leur action est double : ils ont une action sur la structure du sol qu’ils décompacteront, et une action sur les adventices en réalisant un binage vigoureux. Leur profondeur de travail est souvent déterminée par un rouleau-cage.

 

Les dents flexibles


 

Les dents semi-rigides

Dents semi-rigides - Source A. Martinet

Ces dents sont en général en acier de section carrée de 20 à 25 mm, on les appelle souvent queue de cochon, leur flexibilité est limitée mais joue sur le plan longitudinal et latéral. Cette flexibilité permet d'entretenir des vibrations, la largeur de travail de la dent est de 15 à 20 cm, ce type d'appareil est souvent utilisé en viticulture car les dents sont résistantes et peuvent s’escamoter en cas de rencontre avec des pierres.

 

Les dents vibrantes

Dents vibrantes - Source A. Martinet

Elles sont réalisées dans un acier plat et mince. La dent forme un "S" et comporte à sa base un pincement pour la régidifier. Cet outil est utilisé en alternative au labour d'été, mais son action est faible en sol compact ou sur des adventices à fort système racinaire.

 

Principaux types de socs

Les appareils à soc utilisent deux types de socs :

Les socs de scarifiage

Ils sont en général étroits (30 à 50 mm) et de taille assez réduite, ils présentent une pointe renforcée dont les deux extrémités sont tranchantes, ceci leur permet d'être réversibles. On les appelle souvent côte de melon. Ils sont étudiés pour travailler en profondeur et forment des sillons profonds et étroits.

Soc d'extirpage - Source A. Martinet
Les socs d'extirpage

Ils sont en général constitués par une pointe triangulaire munie de deux ailerons latéraux aux bords tranchants, ces socs qui travaillent à quelques centimètres de profondeur, coupent les racines puis les remontent. Au niveau le plus large des ailerons ils mesurent de 17 à 25 cm.

 

Les rouleaux

Outil de travail inter-rang, Rouleau-cage - © photo Alain Martinet

Le rouleau-cage

Le rouleau-cage associé à un outil à dents limite la profondeur de travail de l'outil qu’il équipe.
Il est composé de barres métalliques soudées sur des flasques, dans l’alignement de l’axe de rotation du rouleau. Son rôle est essentiellement de limiter la profondeur de travail des outils animés auxquels il est souvent associé. Il peut aussi participer au tassement du sol après le semis d’enherbement.

Le rouleau Cultipacker

L’intérêt croissant porté aux techniques d’enherbement permet le retour des rouleaux rayonneurs (type rouleau-packer) qui permettent d’aplanir le sol et de le tasser lors des semis.

Composé de deux rangées de rouleaux alternés, constitués par la juxtaposition d’éléments de base de forme circulaire cunéiforme, il écrase les mottes de terre et tasse le sol en créant de petits sillons. Utilisé en association avec un semoir à graines fourragères, il peut constituer un excellent matériel pour l'enherbement des vignes, car il est simple, robuste et peu onéreux.

Le rouleau à pneumatiques

Le rouleau à pneumatiques assure un très bon rappui. Il est polyvalent puisqu'il peut être utilisé au transport ou bien comme rouleau de contrôle de la profondeur de travail. Son utilisation est déconseillée sur les sols limoneux à tendance battant.

Le rouleau Cambridge

Le rouleau Cambridge est composé de disques de diamètres différents. Les disques sont alternativement lisses ou pointus. Le rouleau Cambridge effectue un travail comparable au rouleau Crosskill.

Le rouleau Crosskill

Les rouleaux Crosskills sont composés de disques métalliques enfilés sur un axe. Leur poids est de 150 à 540 kg par mètre de largeur de travail. La périphérie de ces disques est recouverte de protubérances inégales, radiales et latérales. Leur forme, leur nombre, leur disposition sont variables et dépendent du but recherché. Un disque sur deux est de diamètre plus petit et ils tournent à des vitesses différentes. Les grands disques tournent assez librement autour de l'arbre support et se déplacent légèrement dans le sens vertical et longitudinal ce qui favorise l'émiettement des mottes situées entre les disques. Il est préférable de les utiliser sur un sol motteux. Ils sont déconseillés pour les sols à comportement battant et les sols déjà bien émiettés car ils laissent trop de terre fine. Les rouleaux Crosskillettes sont composés de deux rouleaux Crosskills de diamètre et de poids inférieurs aux standards assemblés sur un même cadre. Cet outil est recommandé pour réaliser une finition de la préparation du lit de semences car avec 120 à 270 kg/m ils sont moyennement énergiques.

Le rouleau spire

Le rouleau spire se compose d'une spire enroulée autour d'un arbre. D'un diamètre compris entre 450 mm et 600 mm, il assure un bon nivellement et rappui. Selon le pas des spires, Il peut être relativement sensible au bourrage en condition humide sur des parcelles argileuses.