• La vidange du fond de cuve au champ est autorisée, dans la mesure où une première dilution et application auront été réalisées comme décrit précédemment, et que ce dernier fond de cuve aura été dilué au 100ième par rapport à la bouillie de départ. Cette vidange ne peut être réalisée à moins de 50 m d'un point d'eau, de caniveaux ou de bouches d'égout et à moins de 100 m de lieux de baignade, plages et piscicultures. De même, il faut éviter tout risque d'entraînement par ruissellement ou en profondeur de cette vidange (interdit sur sol gelé ou enneigé, en forte pente, très perméable, avec des fentes de retrait ou saturé d'eau).
• Le rinçage extérieur du pulvérisateur au champ est réalisable selon les mêmes conditions, si un premier épandage au champ du fond du cuve a été effectué.

La vidange ou le rinçage de ces effluents (fonds de cuve dilués, eaux de rinçage externes, effluents des systèmes de traitement) sur une même surface n'est possible qu'une fois par an.

Réutilisation du fond de cuve dilué

Sous la responsabilité de l'utilisateur, la réutilisation du fond de cuve résultant d'une première application de produit est autorisée pour l'application d'autre produit sous réserve du respect des deux conditions suivantes :

• La concentration en substance active dans le fond de cuve a été divisée par au moins 100 par rapport à celle de la bouillie phytosanitaire utilisée lors de la première application
• Au moins un rinçage à la parcelle a été effectué auparavant selon les conditions décrites précédemment.

La gestion intégrale des effluents phytosanitaires à la parcelle est possible et autorisée. Cependant, elle n'est pas évidente à mettre en œuvre lorsque le nombre de lavages est important. Elle demande une organisation et un matériel bien adapté. Le volume d'eau nécessaire pour diluer au 100ième le fond de cuve et laver l'extérieur du pulvérisateur de façon efficace peut poser problème. Une majorité des viticulteurs gèrent le lavage à l'exploitation. La stratégie « tout à la parcelle » semble souvent difficile à mettre en œuvre pour ce type d'exploitation et plus facile pour des exploitations réalisant très peu de traitements dans l'année.
Pour autant, avec un pulvérisateur récent, des équipements adaptés (lance de lavage au champ) et une organisation efficace, celle-ci peut tout à fait être la bonne solution sur certaines exploitations. Des systèmes comme le Lavotop développé par la Chambre d'Agriculture du Gard peuvent permettre de faciliter techniquement l'accès à cette stratégie.